Située à l’extrémité sud-ouest du lac de Neuchâtel, Yverdon-les-Bains est une ville qui a connu une longue histoire. Ses origines remontent à la préhistoire et les traces les plus anciennes connues sont les menhirs visibles au lieu-dit Clendy qui ont été dressés au début du néolitique moyen (4500-4000 ans avant notre ère). Plusieurs villages occupés entre 4000 et 2000 ans avant notre ère ont été retrouvés dans les environs.
Pendant la période celtique, une agglomération se développe sur un ancien cordon littoral, au bord du lac, à environ un kilomètre au sud-ouest des menhirs. Vers 80 avant notre ère, l’agglomération est protégée par un rempart découvert lors des fouilles pendant les années 1990. Pendant la période romaine, le site continue d’être habité et plusieurs monuments sont construits à cette époque (thermes, sanctuaire,...). Après les premières invasions germaniques, un castrum (forteresse) est construit vers 325 de notre ère à l’emplacement de la bourgade civile. Après le départ des légions romaines au 5e siècle, les remparts du castrum abritent pendant un certain temps la population civile.
En 1260, une ville nouvelle est créée par le duc Pierre de Savoie. Cette ville, plus proche du lac comme celui-ci s’est retiré depuis la période romaine, est le centre actuel de la ville. Ses remparts sont améliorés au 16e et 17e siècles, et c’est seulement à la fin du 18e siècle que la ville se développe hors des murs.
Canton: Vaud
Coordonnées nationales: 539'068, 181'139
OpenStreetMap: https://www.openstreetmap.org/relation/1685206
Fichier Google Earth: Yverdon-les-Bains-fr.kmz
Nom ancien: Eburodunum
L’ensemble de menhirs de Clendy est le plus important site mégalithique de Suisse. Le site se trouve actuellement dans une clairière, près du lac. Les 45 menhirs ont été découverts vers 1878, mais ils ne furent dégagés qu’en 1975 et restaurés en 1986.
La taille des menhirs est variée, le plus petit a 35 centimètres de haut est le plus grand a 4,5 mètres. Pour des raisons de conservation, les plus petits blocs ont été déplacés dans le musée d’Yverdon et région (château d’Yverdon) et des copies en béton sont visibles sur place. La plupart des blocs ont été taillés pour leur donner une forme humaine ou géométrique. Les blocs les plus anciens ont été datés du néolithique moyen (4500-4000 ans avant notre ère) après comparaison avec les menhirs gravés de Bretagne. L’ensemble est composé de deux alignements de 50 mètres et de quatre groupes formant un arc de cercle.
Coordonnées nationales: 540'278, 181'367
OpenStreetMap: https://www.openstreetmap.org/way/81645991
Des vestiges d’habitations celtiques datant du IVème siècle av. J-C. sont attestés, mais le rempart de l’oppidum est construit seulement vers 80 av. J.-C. Il protège l’agglomération sur les côtés est, nord et sud sur une superficie d’environ 3 à 4 hectares. Une statue en bois, représentant probablement une divinité, avait été dressée près d’une porte du rempart, puis enterrée lors de l’abandon de ce dernier vers 50 avant J.-C. .
Plusieurs tronçons du rempart de l'oppidum celtique ont pu être étudiés lors de fouilles entre la fin du XXème et le début du XXIème siècle. Les vestiges de ce rempart ne sont pas visibles à leur emplacement d'origine, mais plusieurs poutres ainsi que la statue en bois sont conservées au musée d'Yverdon et région. Dans le parc du Castrum, L'emplacement d'un tronçon du rempart est marqué sur le sol par une série de blocs de béton avec un petit panneau d'information.
Coordonnées nationales: 2'539'179.000, 1'180'852.000
OpenStreetMap: https://www.openstreetmap.org/relation/7421012 (parc du Castrum)
Les principaux vestiges romains visibles appartiennent au castrum, dans la région du cimetière actuel. Cette forteresse était la troisième plus grande construite sur le territoire Suisse, après celles de Kaiseraugst (AG) et de Genève. Construite vers 325 de notre ère, elle avait forme de losange et une superficie de deux hectares environ. Les remparts étaient pourvus de 15 tours et deux portes. Le castrum était protégé à l’ouest par la Thièle et au sud par les marais de la plaine de l’Orbe. Un important établissement de bains publics, fouillé au début du XXème siècle, est le seul bâtiment public connu qui se trouvait à l'intérieur de la forteresse. Ces bains, non visibles, sont actuellement recouverts par la rue des Jordils.
Les parties visibles sont la porte Est (au nord-est du cimetière), un tronçon restauré de la courtine dans le parc du castrum, et un bâtiment administratif à abside, transformé par la suite en grenier (au nord-ouest du cimetière). Les parties non visibles du rempart sont marquées au sol à l’intérieur et à l’extérieur du cimetière.
Une application pour smartphones et tablettes permet de visiter le castrum dans sa version digitale, grâce à la réalité augmentée. L’application est téléchargeable gratuitement ; des tablettes peuvent également être louées à l’office du tourisme et au Musée d’Yverdon et région.
Coordonnées nationales:OpenStreetMap (bâtiment administratif): https://www.openstreetmap.org/way/507051358
Le château actuel a été édifié en 1260 par le duc Pierre de Savoie, à l’emplacement d’un château plus ancien construit en 1235. Endommagé par deux incendies en 1378 et en 1476, il fut à chaque fois rénové. De forme rectangulaire, il possède une tour circulaire à chaque angle, dont le donjon, au sud-est. Il a été successivement utilisé comme forteresse, comme résidence des baillis bernois, comme institut géré par le pédagogue Pestalozzi, comme pensionnat et enfin pour abriter le musée d’Yverdon.
La vieille ville a gardé la forme de la ville fondée par Pierre de Savoie. Après l’incendie qui la détruisit partiellement en 1476, elle a été reconstruite et agrandie. Les remparts protègent la ville jusqu’à la fin du 18e siècle, puis ils sont progressivement démolis pour permettre à l’agglomération de se développer. Actuellement, il reste très peu de vestiges des remparts médiévaux, mais il est possible de visiter le château qui abrite entre autre le musée d’yverdon et région (histoire de la région et collection archéologique provenant de différent sites régionaux (oppidum de Sermuz, villa romaine d’Yvonand-Mordagne,...), barques gallo-romaines, momie égyptienne) ainsi que le musée suisse de la mode.
Coordonnées nationales:OpenStreetMap (Château): https://www.openstreetmap.org/relation/1167735